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Situation de l'enseignement des langues régionales/kanak en Nouvelle-Calédonie

Conférence de Mme Danielle Qenegei - Guaenere et Fabienne Ixeko-Waïa Vice-Rectorat de la Nouvelle-Calédonie.

Mercredi 23 janvier 2013

  • L' intervention portera ainsi sur trois points :

- Origine des langues kanak

- Historique des langues kanak à l'école et cadre institutionnel

- Situation actuelle de l'enseignement des langues kanak (état des lieux et perspectives)

  • Résumé :

"La Nouvelle-Calédonie contemporaine comprend une trentaine de langues kanak, elles-mêmes subdivisées parfois en plusieurs dialectes. La désignation « langues kanak » recouvre les langues parlées sur la Grande Terre et aux îles Loyauté par les populations autochtones issues de peuplements précédant le contact avec l’Occident.

La colonisation a bouleversé les rôles et le statut des langues en présence en instaurant une hiérarchie entre elles. Dès 1863, le français est imposé comme seule langue officielle et de scolarisation et « l’étude des idiomes calédoniens est formellement interdite dans toutes les écoles ». Les langues kanak sont également interdites de publication en 1921.

Mais c’est après la Seconde Guerre mondiale, avec la fin du régime de l’indigénat, que le processus d’assimilation sera le plus efficace dans l’arasement des particularismes locaux. L’école, avec la généralisation de la scolarisation primaire puis secondaire, l’homogénéisation des enseignements, la disparition d’une scolarisation indigène spécifique et l’alignement sur ce qui se fait en Métropole, va puissamment contribuer à l’imposition du « tout-français » jusqu’en 1984, date de l’abrogation des dispositions interdisant l’usage des langues kanak à l’école et dans les publications.

En 1998, le préambule de l’Accord de Nouméa, au point 1.3.3., dispose que « les langues kanak sont, avec le français, des langues d’enseignement et de culture en Nouvelle-Calédonie. Leur place dans l’enseignement et les médias doit donc être accrue et faire l’objet d’une réflexion approfondie. Une recherche scientifique et un enseignement universitaire doivent être organisés en Nouvelle-Calédonie. L'institut national des langues et civilisations orientales y jouera un rôle essentiel. Pour que ces langues trouvent la place qui leur revient dans l’enseignement primaire et secondaire, un effort important sera fait sur la formation des formateurs. »

Fortes de cette reconnaissance, les langues kanak doivent être préservées et développées, notamment par leur enseignement, et ainsi trouver leur place au titre des priorités éducatives.

En janvier 2012, le service de l'enseignement des langues et de la culture kanak est créé pour une meilleure structuration et une mise en cohérence des actions menées par les différentes parties partenaires. "

  • Biographie :

Mme Danielle Qenegei - Guaenere : Chef du service de l'enseignement des langues et de la culture kanak _ Vice-rectorat de la Nouvelle-Calédonie
Ancienne élue au congrès de la Nouvelle-Calédonie et présidente de la commission enseignement en Province des Iles Loyautés
A également occupé les postes de chargée de mission auprès du Vice-recteur de Nouvelle-Calédonie et directrice de cabinet.

Fabienne Ixeko - Waïa : Adjointe à la chef du service de l'enseignement des langues et de la culture kanak _ Vice-rectorat de la Nouvelle-Calédonie
A occupé le poste de chargée de mission auprès du vice-recteur de la Nouvelle-Calédonie en charge du dossier portant réflexion pour la valorisation de l'enseignement des langues et de la culture kanak.
De formation initiale : Master en ressources humaines et développement de projets.

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Mis à jour le 30.01.2013