Deux grandes institutions européennes - l’Union Européenne et le Conseil de l’Europe - sont parfois confondues par l’opinion publique qui en ignore, le plus souvent, les finalités respectives. Leurs politiques linguistiques éducatives subissent le même sort d’autant plus qu’elles se réclament du plurilinguisme, caractérisation commune qui brouille encore plus, si besoin était, les pistes. Pourtant une analyse plus attentive de leurs textes, de leurs projets et de leurs actions permet de faire ressortir, à côté de points communs évidents, les différences subtiles – et néanmoins fondatrices - qui les différencient. Les politiques linguistiques de ces deux instances seront relues à la loupe de leurs finalités - liées à leur contexte institutionnel et à leur cadre politique - à l’aide de documents et de textes, de projets et d’actions et surtout de principes et de valeurs. La réflexion portera sur le niveau décisionnel de ces deux instances (supra) par rapport à d’autres niveaux de décisions (macro, méso, micro, nano), ce qui en mettra en relief avantages et limites. Quelques éléments d’évaluation permettront d’émettre des hypothèses sur l’impact de certaines recommandations ou de certains projets, émanant des deux institutions et concernant l’enseignement-apprentissage des langues.